L'auto-évaluation permet au salarié formé de prendre de la hauteur sur ses propres réalisations et compétences acquises. Il n’est toutefois pas facile d’instaurer l’auto-évaluation dans un processus d’apprentissage.

 

Système d'auto-évaluation : définition

L’auto-évaluation consiste à porter un jugement sur ses actions et décisions, dans un contexte de restitution de connaissances ou de mise en application professionnelle. Elle occupe une place centrale dans le cadre de la formation professionnelle et concerne aussi bien la formation initiale que la formation continue. Différents concepts sont liés à l’auto-évaluation : l’estime de soi, l’évaluation de ses propres compétences, l’évaluation de soi en action, et la régulation métacognitive.

Faire de l’auto-évaluation encourage les apprenants à réfléchir à la manière dont un module ou un cours s'inscrit dans leur quotidien professionnel. Ce système transmet ainsi des compétences de réflexion qui seront utiles tout au long de leur carrière professionnelle. L’auto-évaluation permet ainsi de rendre compte à la fois des résultats de la session de formation (connaissance du contenu du cours, projet final, etc.), et du processus d'apprentissage (approche, stratégies, points forts, points à améliorer, etc.). Cette stratégie est au cœur de l’engagement dans leur formation.

L’auto-évaluation a 4 grands avantages :

  • Fixer des objectifs : aider les apprenants à fixer et à clarifier des objectifs efficaces pour évaluer leurs performances.
  • Donner des exemples : montrer à l'individu ce qu’il doit faire pour réussir.
  • Comprendre les critères de succès : encourager les apprenants à comprendre des critères de réussite de la mise en application des connaissances acquises.
  • Faire progresser : permettre aux individus de connaître leur niveau dans un module, et leur donner l’occasion de s'évaluer pour savoir comment combler l'écart entre leurs performances actuelles et les performances souhaitées.

 

Quels sont les différents types de système d'auto-évaluation ?

Les formateurs doivent penser aux modalités d’évaluation des apprenants pour que ces derniers puissent faire le point sur leur progression. Il existe plusieurs techniques d’auto-évaluation qui permettent d’apporter de la variété aux formations.

  • L’auto-évaluation orale : dans le cadre d’une formation en blended learning, il est possible de demander à un apprenant ce qu’il pense de l’étude de cas réalisée.
  • L’évaluation emoji : on la retrouve dans certains lieux publics mais aussi en management d’équipes agiles avec le calendrier niko-niko, l’évaluation émoji permet d’avoir un aperçu rapide et visuel de ce que pensent les individus de leur travail à la fin d’un module. Elle se matérialise par une série de questions pour lesquelles les seules réponses possibles sont un émoji à entourer en fonction de leur ressenti.
  • La grille d’auto-évaluation : ce procédé d’auto-évaluation doit être adapté aux objectifs de développement des compétences et utilisé à la fin d’un module de formation. Dans le cadre d’une étude de cas, il est pertinent de demander aux apprenants d’évaluer leur performance avant le rendu final.

 

Expliquer en amont le principe d’auto-évaluation

Bien qu’elle soit importante dans le processus d’apprentissage, l’auto-évaluation n’est pas pour autant habituelle ou populaire auprès des apprenants. Il est donc nécessaire de procéder par étapes pour la mettre en place et la faire accepter par les collaborateurs :

  • Expliquer ce qu'est l'auto-évaluation et pourquoi elle est importante ;
  • Mettre à disposition un espace dans lequel seront regroupées toutes les auto-évaluations afin que les collaborateurs aient une vision globale de leurs progrès ;
  • Proposer un modèle d’auto-évaluation au début de chaque module pour que les apprenants comprennent l’objectif à atteindre ;
  • Proposer différentes stratégies d’auto-évaluation et laisser les apprenants choisir celle avec laquelle ils se sentent le plus à l’aise ;
  • Persévérer : il se peut que les premiers essais ne soient pas concluants et que certains collaborateurs soient réticents à s’auto-évaluer. Dans ce cas de figure, il ne faut pas hésiter à rapprocher les sessions d’auto-évaluation.
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