De nombreuses organisations pensent que devenir une entreprise apprenante n’est pas adapté à leur activité. Si le développement des compétences et des soft skills était l’apanage des grands groupes il y a dix ans, ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Selon Franck La Pinta, praticien de la transformation digitale et spécialiste du learning, « une entreprise apprenante est une organisation qui met en place une culture, des comportements et des process pour favoriser le développement des compétences de chacun. Elle considère que cette addition de compétences individuelles va augmenter le capital de compétences global de l’entreprise. Celle-ci deviendra ainsi plus performante, plus compétitive, et plus agile face aux changements. »

Cette définition ne s’applique bien évidemment pas qu’aux grands groupes et n’importe quel type de structure, quelle que soit sa taille, peut entamer sa mutation pour devenir une entreprise apprenante… si ses dirigeants arrivent à mettre de côté les idées reçues. Mais quelles sont-elles ?

 

Idée reçue n°1 : Devenir une entreprise apprenante coûte trop cher

C’est le premier constat établi par les managers, et il est bien souvent faux. Devenir une entreprise apprenante, c’est mettre dans les mains des collaborateurs les outils et process nécessaires pour favoriser le développement des compétences par l’entraide et le partage de ressources.

Ces outils peuvent être un simple réseau social pour commencer, un wiki commun open-source ou un LMS (ces derniers ont vu leur coût baisser drastiquement avec le développement des plateformes en mode SaaS). Autrement dit, mettre en place des outils ne coûte pas forcément cher, il est même possible de commencer par des outils gratuits avant d’envisager d’investir.

 

Idée reçue n°2 : Les collaborateurs n’auront pas le temps de se former

Une organisation apprenante s’efforce d’insuffler une stratégie d’apprentissage collectif en se basant sur trois points : la participation des salariés dans la définition des objectifs, le travail en équipe et enfin l’autonomie des salariés dans leur travail.

Le social learning peut soutenir cette démarche, car cette méthode d’apprentissage est centrée sur les interactions entre les différents membres du groupe. Chacun des membres du groupe est à la fois apprenant et formateur et les explications, tout comme l’acquisition de nouvelles connaissances et compétences, proviennent des interactions entre les individus permettant d’obtenir plus d’explications et d’éclaircissement. Cela signifie que les collaborateurs sont tout le temps en train de se former. 

 

Idée reçue n°3 : Une entreprise apprenante ne prend pas de risque

L’objectif d’une entreprise apprenante est de s’adapter aux évolutions de manière agile. Pour ce faire, il est indispensable de favoriser l’innovation et donc de mettre les collaborateurs dans les meilleures dispositions pour qu’ils aient confiance en eux et osent prendre des risques.

Cette prise de risque doit bien évidemment être encadrée pour limiter les impacts négatifs des tentatives échouées, mais la priorité reste de créer un véritable cocon de confiance afin de transformer les collaborateurs en porteurs de projets innovants. Pour y parvenir, il faut respecter trois impératifs :

  • Reconnaître les réussites individuelles
  • Associer les collaborateurs aux décisions
  • Responsabiliser les collaborateurs en leur déléguant la réalisation des projets qu’ils portent.

 

Devenir une entreprise apprenante n’est pas une question de taille d’organisation ou de moyens financiers, mais davantage de vision et d’anticipation quant aux changements à venir !

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