Le concept de communauté d’apprenants est étroitement lié à la notion de cours en ligne comme les MOOC ou le Blended Learning. Il encourage le développement des apprentissages informels au travers des groupes de travail, ainsi que le social learning. Ces derniers peuvent être sur un espace dédié, comme une plateforme pédagogique, mais aussi sur des outils grand public tels que Discord, Slack ou des réseaux sociaux.

Généralement, les communautés d'apprenants  ont la volonté de travailler ensemble vers un objectif commun et s’accordent sur les moyens pour y parvenir, tout en appréciant d’évoluer ensemble. À ces apprenants vont s’ajouter les enseignants, les formateurs mais aussi tout l’écosystème qui les entourent : intervenants extérieurs, associations, tuteurs d’entreprises, etc.

On retrouve 3 caractéristiques communes aux personnes membres d’une communauté d’apprenants, essentielles pour que tout le monde aille dans la même direction : l’attention, le dialogue et l’entraide.

  •   L’attention : les membres de la communauté souhaitent faire circuler au sein du groupe des bonnes pratiques, des connaissances et des techniques. Ils sont aussi attentifs aux besoins exprimés par les autres membres et n’hésitent pas à faciliter les mises en relation.
  •   Le dialogue : il est nourri par les réactions à certains messages ou l’échange de points de vue sur un sujet. Ce dialogue permet aux membres de la communauté de tisser des liens.
  •   L’entraide : les membres d’une communauté d’apprentissage ont une tendance naturelle à s’aider et s’encourager pour éviter qu’une personne se sente isolée.

Pour que la communauté fonctionne, il est nécessaire de mettre en place un cadre favorisant l’engagement de ses membres autant que de celui de ses administrateurs.


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Étape 1 : Définir le type de communauté

On distingue trois types de communauté dans un dispositif de formation :

  •   La communauté d’intérêt : elle partage des informations autour d’un sujet précis, souvent pointu et avec des connaissances très spécifiques ou des informations qui peuvent être difficiles à trouver via les canaux classiques (Google, réseaux sociaux, etc.)
  •  Les communautés d'apprentissage : elles permettent aux membres de s’entraider pour atteindre ensemble des objectifs d’apprentissage. Son succès dépend en partie de l’intention pédagogique, des activités que les apprenants doivent réaliser mais aussi de l’émulsion des échanges sociaux. Il est possible de la mettre en place avant le début d’une formation, en revanche il y a peu de chance qu’elle perdure en l’état une fois celle-ci terminée. Il n’est par contre pas impossible que ses membres choisissent de monter leur propre communauté ultérieurement afin de rester en contact ou qu’elle devienne une communauté de pratique.
  •   La communauté de pratique : elle permet de partager ses « trucs et astuces » afin de résoudre des problèmes opérationnels ou de repérer et faire connaître/valoriser les compétences des autres. C’est la communauté qui a le plus de chances d’être pérenne car les membres conservent un lien et partagent des ressources difficilement trouvables ailleurs.

-> Quelles actions mettre en place ?

  1. Identifier les besoins des apprenants ;
  2. Choisir le type de communauté d’apprentissage le plus approprié.

 

Étape 2 : Établir des règles claires

Pour qu’une communauté soit « apprenante », il est indispensable d’établir des règles claires.

Tout d’abord, il convient de donner des limites de temps, aussi bien pour les exercices proposés en présentiel que dans le cadre d’une formation à distance. Il s’agit aussi de donner des horaires fixes pour, par exemple, pouvoir participer à certains ateliers pour mettre en place un rythme de travail.

La deuxième règle est l’établissement de lieux, physiques ou virtuels, dédiés aux échanges. Cela permet par exemple de ne pas envahir un espace de discussion relatif à un domaine d’apprentissage avec d’autres sujets.

Il est ensuite nécessaire de déterminer les thématiques d’échange et d’apprentissage pour faciliter l’entraide entre apprenants.

Enfin, il faut définir les formes d’échanges de connaissance au travers d’ateliers, en laissant des espaces de discussions informelles ou en créant des tutos vidéos ou des guides textuels complémentaires aux ateliers, cours et exercices proposés.

-> Quelles actions mettre en place ?

  1. Donner des limites de temps pour les exercices ;
  2. Établir des horaires fixes pour les ateliers ;
  3. Définir des thématiques d’échange ;
  4. Favoriser les échanges dans les espaces dédiés et les ateliers.

 

Étape 3 : Animer la communauté

Lorsque la communauté existe, il faut ensuite impulser une dynamique pour stimuler l’intérêt des membres.

Cela commence par lancer des événements de façon aléatoire pour créer la surprise et inviter les personnes à échanger, partager leurs connaissances, etc. Ces mini-événements sont basés sur le même principe que des ateliers d’idéation.

Maintenir l’intérêt de la communauté est tout aussi important. Il faut valoriser les membres en communiquant vers l’extérieur : des études de cas, des interviews, etc.

Enfin, il est indispensable de favoriser le sentiment d’appartenance et de booster le sentiment de reconnaissance en mettant en place un réseau d’ambassadeurs parmi les apprenants sur la base du volontariat.

-> Quelles actions mettre en place ?

  1. Lancer des événements aléatoires ;
  2. Valoriser les membres pour maintenir l’intérêt de la communauté ;
  3. Favoriser le sentiment d’appartenance.
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